L’année 2025 s’ouvre sur une Ukraine exsangue, tiraillée entre les avancées russes et la menace d’un basculement géopolitique majeur avec l’arrivée imminente de Donald Trump à la Maison Blanche. Le conflit, loin de s’éteindre, s’embrase de nouveau, mettant en lumière une guerre non seulement territoriale, mais aussi idéologique et économique.

Le tableau est sombre. Des bombardements russes, comme celui de Zaporijjia qui a coûté la vie à au moins 13 civils, illustrent la cruauté sans limites de l’agression. Ces attaques, qualifiées de « terrorisme d’État » par le président Zelensky, ont pour but de briser le moral de la population et de mettre à genoux une nation qui résiste depuis plus de trois ans. Malgré les avancées russes, notamment la prise de Kourakhové, ville minière stratégique, et les pertes territoriales significatives, estimées à près de 4000 km² par l’ISW (Institute for the Study of War) en 2024, l’Ukraine ne capitule pas. Les chiffres, pourtant éloquents, ne racontent qu’une partie de l’histoire. Ils omettent le coût humain exorbitant payé par la Russie: des centaines de milliers de pertes, selon des estimations ukrainiennes, qui témoignent de la futilité d’une guerre épuisante pour tous.

L’ombre de Trump s’allonge sur ce champ de bataille. Son retour à la Maison Blanche suscite des inquiétudes et des espoirs contradictoires. Ses promesses de résolution rapide du conflit, sans détails concrets, sont interprétées avec scepticisme par Kiev, craignant une pression pour des concessions territoriales inacceptables. L’annonce de Trump de mettre fin au conflit en 24 heures, sans préciser comment, laisse craindre une collusion avec les ambitions expansionnistes de Moscou. Le pari ukrainien est risqué: maintenir une résistance farouche tout en essayant d’obtenir de nouvelles aides, avant l’arrivée d’une nouvelle administration américaine dont les intentions restent ambiguës.

Sur le terrain, la guerre se poursuit de manière asymétrique. L’Ukraine, malgré une situation militaire délicate, ne se limite plus à la défense. Elle engage des offensives audacieuses, telles que les incursions répétées dans la région russe de Koursk. Ces incursions, même si elles se traduisent par des gains territoriaux temporaires, sont aussi des démonstrations de force, visant à maintenir la pression sur la Russie et à démontrer au monde que l’Ukraine ne compte pas abandonner le combat. Elles servent également à rappeler que la Russie, loin de se préoccuper de son propre territoire, engage son armée dans une guerre d’agression au détriment de ses citoyens et de son économie.

Le secteur énergétique, facteur essentiel de la guerre moderne, est aussi au cœur des enjeux. L’attaque de l’Ukraine contre un dépôt de carburant à Engels, en Russie, illustre cette nouvelle dimension. Cette action vise à fragiliser la logistique militaire russe et, de façon plus large, à mettre en lumière la vulnérabilité de la Russie face à des actions ciblées. La fabrication d’armes à longue portée, « Made in Ukraine », comme le souligne Alexander Kamyshin, conseiller du président Zelensky, représente une évolution notable dans la capacité de résistance ukrainienne. Cette capacité de riposte, même si elle reste limitée, marque un tournant stratégique important dans la guerre.

Cependant, au-delà de l’aspect militaire, c’est la dimension géoéconomique qui prend de l’ampleur. L’investissement massif des entreprises chinoises en Europe, et en particulier en Hongrie, soulève des interrogations. La construction de méga-usines de batteries pour véhicules électriques, symboles de la transition énergétique, crée une nouvelle forme de dépendance pour l’Europe face à la Chine. Pourtant, cette même Chine est un allié de la Russie. L’inquiétude est palpable face à une potentialité de domination économique et politique de la part de la Chine, couplée à la puissance militaire de la Russie. Ce partenariat géopolitique entre la Russie et la Chine est un facteur déstabilisant majeur, qui menace non seulement la stabilité européenne, mais aussi l’équilibre géopolitique mondial.

En conclusion, la situation en Ukraine en 2025 est loin d’être tranchée. Alors que les combats continuent, la perspective de négociations de paix dirigées par Donald Trump planent dans l’air. La confrontation ne se limite plus à une lutte militaire, mais s’étend à des sphères plus larges. L’équilibre géopolitique de l’Europe et du monde reste menacé par un conflit dont l’issue reste incertaine, mais qui a d’ores et déjà redéfini le paysage économique et politique de la région.

Cet article a été fait a partir de ces articles:
https://www.bbc.com/news/articles/ckg3g2yv4eko
https://www.ouest-france.fr/europe/ukraine/guerre-en-ukraine-dernieres-aides-americaines-attaques-russes-le-point-sur-la-nuit-b883bb4c-ce33-11ef-8d90-909e2a097509?utm_source=fluxpublicactu&utm_medium=fluxrss&utm_campaign=banquedecontenu
https://fr.euronews.com/my-europe/2025/01/08/lukraine-affirme-avoir-frappe-un-depot-de-carburant-de-larmee-russe?utm_source=flipboard.com&utm_campaign=feeds_topstories&utm_medium=referral
https://fr.euronews.com/my-europe/2025/01/08/les-usines-chinoises-suscitent-des-debats-geopolitiques-en-europe?utm_source=flipboard&utm_content=euronewsfr/magazine/SPORT
https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20250108-ukraine-au-moins-13-morts-dans-un-bombardement-russe-sur-zaporijjia
https://www.france24.com/fr/europe/20250106-l-ukraine-fait-le-pari-d-une-nouvelle-incursion-dans-la-région-russe-de-koursk
https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20250106-la-russie-dit-avoir-conquis-la-ville-de-kourakhové-dans-l-est-de-l-ukraine
https://www.france24.com/fr/europe/20250105-russie-armee-ukraine-contre-attaque-region-koursk
https://www.france24.com/fr/europe/20250102-guerre-en-ukraine-russie-malgré-4-000-km2-d-avancées-russes-en-2024-kiev-continue-de-résister
https://www.france24.com/fr/vidéo/20250101-frappe-russe-à-kiev-un-mort-et-plusieurs-blessés