Le progrès, ce mantra que nous psalmodions à l’envi, cette promesse d’un avenir radieux forgé par la science et la technologie. Mais si cette croyance était une illusion, une fumisterie savamment orchestrée pour masquer une stagnation, voire une régression, plus profonde ? Oublions les envolées lyriques sur les smartphones et les algorithmes, et plongeons dans les abysses d’une question subversive : sommes-nous réellement plus avancés que nos ancêtres, ou simplement différents, enfermés dans un carcan technologique qui aliène autant qu’il prétend libérer ?

L’histoire, telle qu’on nous la conte, est une ascension linéaire vers la perfection. Chaque innovation est présentée comme un pas de géant, chaque invention comme une victoire sur l’obscurantisme. Mais cette narration occulte une réalité plus nuancée, celle des coûts cachés du progrès. La technologie, par exemple, souvent érigée en panacée, a certes permis des avancées considérables dans certains domaines, mais elle a aussi créé des inégalités abyssales, détruit des écosystèmes entiers et nous a rendus dépendants d’une infrastructure fragile et complexe.

Considérez la complexité systémique. C’est un concept qui décrit comment des systèmes interdépendants, comme l’économie mondiale ou les réseaux informatiques, peuvent s’effondrer de manière inattendue à cause d’un seul point de défaillance. Le progrès technologique accroît cette complexité, rendant nos sociétés plus vulnérables aux crises. L’effondrement de 2008 en est un exemple éloquent, et les crises écologiques actuelles en sont la manifestation la plus criante. Nos ancêtres, avec leurs sociétés moins complexes, étaient-ils vraiment plus vulnérables ? Leur résilience face aux aléas naturels, leur capacité à vivre en harmonie avec leur environnement, ne sont-elles pas des formes de progrès que nous avons sacrifiées sur l’autel de la croissance infinie ?

Et que dire de la dégradation de la condition humaine ? L’isolement social, la perte de sens, la prolifération des maladies mentales… Autant de maux contemporains qui témoignent d’une profonde crise existentielle. Le progrès matériel a-t-il réellement amélioré notre bien-être ? Ou a-t-il simplement créé de nouveaux besoins, de nouvelles frustrations, nous éloignant toujours plus de notre humanité profonde ? On peut ici évoquer la notion d’entropie, qui, transposée au domaine social, décrit la tendance naturelle des systèmes à se désorganiser et à perdre de l’énergie. Le progrès, tel que nous le concevons, n’est-il pas une force entropique, contribuant à la désintégration du lien social et à la perte de repères moraux ?

Il est temps de déconstruire le mythe du progrès linéaire et d’adopter une vision plus critique et nuancée. Cela ne signifie pas renoncer à la science et à la technologie, mais plutôt les remettre à leur juste place : des outils au service de l’humanité, et non l’inverse. Il est impératif de repenser nos priorités, de valoriser la simplicité, la sobriété, la solidarité, et de renouer avec des formes de sagesse ancestrales. Peut-être alors pourrons-nous réellement parler de progrès, d’un progrès qui ne se mesure pas en gadgets inutiles, mais en épanouissement humain et en harmonie avec la nature. Le véritable progrès, en somme, n’est pas une course effrénée vers l’avenir, mais un retour conscient vers l’essentiel.

Cet article a été fait a partir de ces articles:

https://news.google.com/rss/articles/CBMizAFBVV95cUxPaFFDUmFRbXBKeVkybUZEUG9UMy1ZM2lkcU84TEI0T3FnNEM4VWcwMHYxVDRxam5lVk9KZmRtMXlVVW1HRGd0V2hOb2JaTlh2Nzg0SHpqX2c4dTBDWDZteVJ4WnpVWDM3N1B3dTMwZVdwYnZTbmZKY04xa3pFUmk5eEhYNXhRMnpnSlh6Q0Q2NElLSk1QYlM0YjNJNlc4LVlseHJyQ1h0LWpWUW5xUFFTQzFYaU1YZWd3cFl6anNxWWdHdlNTdjdnVzhMcGE?oc=5, https://news.google.com/rss/articles/CBMiswFBVV95cUxQMXlfVW9sVTRUeTF3c0dxTEkxUldsN29odEEzenBqNDNoYkp0NHpxdkdLNl9yZXA0bHRiVDNTWTFmX0FzU1VGS1VGWWhCRW9ZSVlmU1gzb2NWejhUSl9QMWRJUHFnMTVUaU1vYVd3M3QzR0xNYkdZbm8yY3lEYUxTVFRjN2EtUGlITlA4eFhCUVlidEw5S21uVWtOUmlkbElwV1cxZlZfWVlkZjhyakw3cUtEaw?oc=5, https://news.google.com/rss/articles/CBMioAJBVV95cUxQVjFkYWFjeVZVLWJwNzZJMDJvT01pVVZiVy1mNmlkMGE4NzJ0TEJsbnktTnB6SWNfNml2T21oTHNPRW12cnQxVzdlV0pOUjNQSVVaOEVWZEdBU2xpZjhtVFhCb0s4XzU3bnZMbEdXOUhLaUU4Tk8tbUJQRDZBNDcxSXNzVFhOeG1hOGZ2NC1WM2hVOUlQZlRhOEhvNGgtZnJaYi1QNXZETFNVamNhNzBETnVQQzhVOFhzRXJ6Wm9ZUmpwSl90LUlWV3dOVldqaVYzRHN3OTBVVXpGV3ZoWjh1YnMzdGg0SmFIaGFJNGpUcWFqVnhBQlRhcTZFWmFtTmJMMk8zMV9NbnVvdWRIVWs5UlY3d2pmSXE1Wk9BdDNZc2o?oc=5, https://news.google.com/rss/articles/CBMi5AFBVV95cUxQTFc1aVF4bEpVdjl4MTdqVFdBUll3YXU2Nkt1Wms4OW5oWE1wODNfSDk3ekNRRkZ5SC1lS0Y4UExXQTlSUlUyZXRaVzM4eHc4ZzZ0QV9WWExzMWZfeEl1NWE5UkMxV2M2VVFkZ0M1cEd3bDJtUGM3OG5PbE5UcWoyeHA5bHl3VzEwN01xdW5WUVJQcEpRLWZqbEVPUUNoMW1yUmVaVTdfSURDaUtQM2dQZHJLeDhwQXV1Sko2Sy1BYzFROXNoQ1NLb19MOHdiUU5HYXQyak1rNWxoVFpOWTVnZVBoWWc?oc=5, https://news.google.com/rss/articles/CBMitwFBVV95cUxPSEtXbFRDT2hsdUV2a05ZVmxEaFZadGtweHVGeHZtYUZsaXFaeFllNFFtdktucTZxQ1FUd3ZMMFNLSWRKTzNfYTlRYnE3WXBWUFlQSmREUDhRVllxNmtXaE1ycDFYMk1ZOGRLY29yczhLblpjMGlIOXFXa3ZYbndwUWtlbC1jbVIzRXVjdEZsSUk1STB1aVdhQTV5Q1JneThIVkp6S0Rram1wdUhJYl9LamxJb0pCbE0?oc=5