Le monde est en ébullition. L’année 2025 s’annonce sous des auspices chaotiques, marquée par des revirements politiques spectaculaires et des décisions économiques qui défient toute logique écologique. Analysons ce maelström d’événements avec un regard critique et subversif.

D’abord, le feuilleton Trump-Zelensky continue d’alimenter les tensions internationales. Après une dispute publique retentissante à la Maison Blanche, les relations diplomatiques semblent plus que jamais compromises. Les efforts frénétiques des dirigeants européens pour recoller les morceaux apparaissent vains face à l’intransigeance de Trump, qui a suspendu l’aide militaire et le partage de renseignements avec l’Ukraine. Le cynisme atteint son paroxysme lorsque Trump brandit une « lettre importante » de Zelensky, évoquant une collaboration pour la paix avec la Russie, tout en maintenant une ligne dure. Zelensky, de son côté, tente maladroitement d’apaiser la situation en proposant un moratoire sur les attaques de drones longue portée, une concession qui sonne comme un aveu de faiblesse face à l’ogre russe. On assiste à une diplomatie du spectacle, où les enjeux géopolitiques majeurs sont réduits à des joutes médiatiques et des tweets vengeurs.

Ensuite, le virage à 180 degrés de BP sonne le glas des ambitions écologiques. Murray Auchincloss, le nouveau PDG, a annoncé une « réinitialisation fondamentale » de la stratégie de l’entreprise, abandonnant les énergies vertes au profit du pétrole et du gaz. Les investissements dans les énergies renouvelables seront réduits de 70 %, un coup dur pour la transition énergétique. Auchincloss justifie cette décision par une sous-estimation de la demande en combustibles fossiles et une surestimation de la rapidité de la transition verte. Mais ne nous y trompons pas : il s’agit d’une capitulation face à la pression des investisseurs, notamment le fonds activiste Elliott Management, qui détient une participation de 5 % dans BP. Le capitalisme à court terme triomphe une fois de plus sur les impératifs environnementaux, avec une hypocrisie consommée puisque BP prétend toujours être engagé en faveur du développement durable. Cette volte-face illustre la difficulté, voire l’impossibilité, de concilier les intérêts financiers avec la lutte contre le changement climatique.

Enfin, en Allemagne, la victoire de la CDU/CSU aux élections marque un tournant conservateur. Le score historique de l’AfD, qui obtient 21 % des voix, témoigne d’une montée en puissance de l’extrême droite et d’un malaise profond au sein de la société allemande. Friedrich Merz, le probable futur chancelier, refuse de collaborer avec l’AfD, mais devra composer avec une coalition fragile avec le SPD. Son discours sur l’autonomie européenne en matière de défense, tout en refusant de réformer rapidement le « frein à l’endettement » allemand, révèle une contradiction flagrante : comment assumer ses responsabilités sur la scène internationale sans investir massivement dans la défense ? L’Europe, et plus particulièrement l’Allemagne, est confrontée à un dilemme majeur : doit-elle s’adapter à un monde multipolaire sans la protection américaine ou s’enfermer dans un repli nationaliste et austéritaire ?

Ces trois événements, apparemment distincts, sont en réalité les symptômes d’une crise systémique profonde. La fragilité des alliances internationales, la primauté des intérêts financiers sur les enjeux environnementaux et la montée des populismes nationalistes sont autant de défis majeurs qui menacent l’équilibre mondial. Il est temps de remettre en question les dogmes économiques et politiques qui nous mènent droit dans le mur et d’imaginer un avenir plus juste et durable, avant qu’il ne soit trop tard.

Cet article a été fait a partir de ces articles:

https://www.economist.com/the-world-this-week/2025/03/06/politics, https://www.economist.com/the-world-this-week/2025/02/27/business, https://www.economist.com/the-world-this-week/2025/02/27/the-weekly-cartoon, https://www.economist.com/the-world-this-week/2025/02/27/politics, https://www.economist.com/the-world-this-week/2025/02/27/this-weeks-covers