Apple, géant incontesté de la tech, se trouve confronté à une situation paradoxale. Alors que ses produits continuent de se vendre comme des petits pains – AirPods 4 à prix cassé (100$), MacBook Air M4 salués par la critique, iPhone 16 promettant un futur radieux – une ombre menaçante plane sur Cupertino. Cette ombre, c’est l’intelligence artificielle, et plus précisément, le silence embarrassant autour du retard pris par Apple en matière d’IA.

Le lancement d’Apple Intelligence, censé révolutionner l’expérience utilisateur, s’est révélé être un pétard mouillé. Présenté comme une avancée majeure, ce bouquet de fonctionnalités axées sur l’IA n’a pas tenu ses promesses. L’annonce du report indéfini du nouveau Siri, assistant vocal censé être le fer de lance d’Apple Intelligence, a provoqué une onde de choc. Des experts historiques de la marque, jusqu’alors fervents défenseurs, expriment aujourd’hui une inquiétude palpable. John Gruber, blogueur influent et figure incontournable de l’écosystème Apple, n’y va pas par quatre chemins : « Il y a quelque chose de pourri à Cupertino ».

Son autocritique, aussi surprenante que poignante, met en lumière une complaisance passée vis-à-vis d’Apple, une confiance aveugle dans la capacité de la marque à innover. Gruber souligne l’absence de démonstration concrète du nouveau Siri lors des annonces officielles, accusant Apple d’avoir présenté un pur « vaporware », un produit uniquement conceptuel, dépourvu de réalité tangible. Cette pratique, contraire à l’ADN d’Apple selon Gruber, traduit un désarroi profond, une crise latente au sein même du cœur de l’entreprise. La comparaison avec le « Knowledge Navigator » de 1987, vidéo conceptuelle d’un futur jamais advenu, précédant de peu la quasi-faillite d’Apple une décennie plus tard, est cinglante.

Mark Gurman, journaliste de Bloomberg et source d’informations privilégiée sur Apple, pointe du doigt Tim Cook, PDG d’Apple, comme étant le principal responsable de ce fiasco. Il juge peu probable un changement à la tête de la firme, soulignant l’importance de la stabilité pour une entreprise aussi puissante et influente. Pour Gurman, Cook, seul à pouvoir naviguer dans les eaux troubles de la politique américaine et gérer Apple avec une main de fer, est intouchable, au moins pour cette décennie.

Gruber, quant à lui, ne partage pas cet avis. Il estime que Cook aurait dû convoquer une réunion d’urgence pour assumer la débâcle de Siri et d’Apple Intelligence, à l’instar de Steve Jobs avec le fiasco MobileMe. L’absence de cette réaction, selon le blogueur, signe potentiellement la fin d’une ère. La culture de l’excellence serait en train de s’effondrer sous le poids de la médiocrité, des excuses creuses et d’un manque flagrant de transparence.

Cependant, il est important de nuancer l’analyse. Le retard dans le domaine de l’IA ne signifie pas la fin d’Apple. Apple Intelligence, malgré ses faiblesses, existe et l’héritage de Tim Cook demeure important. Néanmoins, la marque est sommée d’accélérer ses efforts, afin de faire taire les critiques et de rassurer ses investisseurs. L’article cinglant de Gruber constitue un signal d’alarme que Cupertino ne peut ignorer.

Parallèlement à cette crise interne, Apple est confronté à des défis externes de taille, notamment une controverse au Royaume-Uni. Un ordre secret du gouvernement britannique contraindrait Apple à créer une « backdoor » dans ses systèmes de chiffrement de bout en bout (E2EE), compromettant la sécurité des données de tous les utilisateurs d’Apple dans le monde. Des groupes de défense des droits humains contestent cet ordre, réclamant une audience publique afin de garantir la transparence et la protection des données personnelles. La réaction d’Apple, consistant à désactiver la fonctionnalité Advanced Data Protection au Royaume-Uni, met en lumière les dilemmes éthiques et politiques auxquels fait face l’entreprise dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu.

En conclusion, Apple navigue dans des eaux troubles. Le retard en matière d’IA, conjugué à la pression politique et à des préoccupations croissantes concernant la sécurité des données, soulève des questions légitimes quant à l’avenir du géant californien. L’année à venir sera cruciale pour Apple, qui devra non seulement rattraper son retard technologique, mais aussi rétablir la confiance ébranlée de ses utilisateurs et de ses investisseurs. Cet article a été fait a partir de ces articles: https://www.numerama.com/tech/1926087-il-y-a-du-changement-pour-les-rcs-sur-iphone-apple-gomme-le-plus-grand-defaut.html https://www.numerama.com/tech/1925861-apple-court-il-vers-la-catastrophe-deux-experts-historiques-sont-inquiets.html https://www.engadget.com/deals/best-apple-deals-150020110.html?src=rss https://www.engadget.com/big-tech/british-human-rights-groups-challenge-the-uks-apple-backdoor-order-163329777.html?src=rss https://www.engadget.com/entertainment/tv-movies/ted-lasso-is-returning-to-apple-tv-for-a-fourth-season-153152897.html?src=rss https://www.engadget.com/deals/apples-airpods-4-drop-to-a-record-low-of-100-152213060.html?src=rss https://www.engadget.com/computing/engadget-podcast-macbook-air-m4-review-apple-delays-smarter-siri-113018766.html?src=rss https://www.wired.com/gallery/the-best-ipad/ https://www.wired.com/story/how-to-set-up-a-new-iphone/ https://www.wired.com/story/how-to-backup-your-iphone/ https://www.wired.com/story/how-to-switch-iphones-or-ipad/

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