L’année 2025 s’annonce riche en contrastes dans le monde du jeu vidéo. D’un côté, l’hyper-réalisme impitoyable de *Kingdom Come: Deliverance 2* nous plonge dans un Moyen Âge impitoyablement authentique, tandis que de l’autre, des expériences plus légères et accessibles, comme *Skate City: New York*, nous offrent une bouffée d’air frais. Entre ces deux pôles, une myriade de titres explore des thèmes aussi vastes que la survie dans un futur désespéré (*Citizen Sleeper 2*), la coopération épique (*Elden Ring: Nightreign*), et même… l’art (un mod surprenant transformant *Doom* en galerie). Mais au-delà des jeux, 2025 marque également des bouleversements dans l’industrie, avec l’échec annoncé de Venu Sports, et des décisions internes de Meta remettant en question ses engagements en matière d’inclusion. Décortiquons ensemble ce panorama vidéoludique complexe et souvent paradoxal.

**Kingdom Come: Deliverance 2 : Le réalisme à tout prix ?**

Le dernier opus de Warhorse Studios, attendu pour le 4 février, promet une immersion médiévale sans compromis. Oubliez les gants de velours : le jeu vous jette brutalement dans la peau d’Henry, un jeune forgeron confronté à une Bohême impitoyable. L’introduction chaotique, le manque flagrant de diversité (l’absence totale de personnages non-blancs, un point critiqué dans le premier opus), et une interface peu ergonomique font obstacle à une immersion totale. Si l’ambiance médiévale est indéniablement captivante, le réalisme poussé à l’extrême, du système de combat aux multiples couches d’équipement, peut rapidement devenir étouffant. L’opacité de certains éléments de l’histoire et une difficulté punitive risquent de décourager nombre de joueurs, malgré les louables efforts de reconstitution historique. La question se pose alors : faut-il sacrifier le plaisir pour le réalisme ?

**Elden Ring: Nightreign : Une coopération imprévue et un test réseau imminent.**

Surprise de taille à The Game Awards 2024, *Elden Ring: Nightreign* s’éloigne radicalement de la formule habituelle de FromSoftware. Ce spin-off coopératif promet des parties à trois joueurs, évoluant dans un monde, Limveld, dont la configuration change à chaque session. Le système de cycles jour-nuit, avec des boss à affronter chaque soir et une carte qui se rétracte, instaure une tension palpable. Les inscriptions pour le test réseau en février sont ouvertes, nous permettant de jauger concrètement cette expérience inédite. L’utilisation des mécanismes et de l’équipement d’ *Elden Ring* dans un cadre aussi innovant laisse présager une expérience unique, mais la réussite dépendra de la fluidité des serveurs et du gameplay repensé.

**Citizen Sleeper 2 : L’humanité face à l’inéluctable.**

*Citizen Sleeper 2: Starward Vector*, attendu pour le 31 janvier, approfondit l’exploration de la condition humaine face à un avenir désespéré. Dans la lignée du premier opus acclamé, le jeu nous place dans la peau d’un Sleeper, une conscience humaine dans un corps androïde, soumis à une servitude et à une dépendance à une drogue synthétique. Le passage d’une seule station spatiale à la ceinture Starward agrandit considérablement l’échelle du jeu, doublant quasiment la longueur du script. Le nouveau système de « contrats », impliquant une gestion du stress, des dés « glitchés » et une mécanique de permadeath, impose un défi considérable, tout en renforçant l’immersion. L’inspiration de classiques comme *Cowboy Bebop* et *Firefly* est palpable, traduisant la recherche de solidarité et de connexion humaine au sein d’un univers hostile.

**Skate City: New York : Le retour d’un classique mobile revisité.**

*Skate City: New York*, disponible sur Apple Arcade, propose une expérience de skate rafraîchissante et accessible. La formule de jeu en défilement horizontal est conservée, mais avec des graphismes améliorés et surtout un mode « Pro Skate » générant des niveaux procéduraux. Ce mode procure une rejouabilité accrue, en demandant au joueur de s’adapter constamment à des environnements imprévisibles. L’absence d’achats intégrés et la personnalisation étendue du personnage et du skate contribuent à faire de *Skate City: New York* un jeu premium de haute qualité sur mobile, destiné à un public large, du joueur occasionnel au skateur confirmé.

**Doom : Une Galerie d’Art Inattendue.**

Enfin, une parenthèse décalée et amusante nous est offerte avec un mod pour *Doom* transformant la carte initiale E1M1 en une galerie d’art interactive. *Doom: The Gallery Experience* parodie avec humour le monde souvent prétentieux des expositions artistiques, plaçant le joueur dans le rôle d’un Doomguy amateur d’art, sirotant du vin et admirant des chefs-d’œuvre classiques. Une preuve que la créativité des moddeurs n’a pas de limite et que même le plus brutal des tueurs de démons peut apprécier un bon verre de vin et un peu de culture.

Au-delà des jeux, les nouvelles de 2025 témoignent des mutations profondes de l’industrie du divertissement et de la technologie. L’échec de Venu Sports ou les choix internes de Meta soulignent les défis économiques et sociétaux auxquels sont confrontées ces industries. 2025 s’annonce comme une année riche en expériences vidéoludiques, mais aussi un reflet des tensions et des paradoxes de notre époque.

Cet article a été fait a partir de ces articles:
https://www.numerama.com/pop-culture/1880390-jai-joue-4h-a-kingdom-come-deliverance-2-et-je-ne-veux-pas-y-rejouer.html
https://www.numerama.com/pop-culture/1880170-amazon-prime-gaming-les-16-jeux-offerts-en-janvier-2025.html
https://www.engadget.com/gaming/you-can-now-sign-up-to-test-elden-rings-co-op-spinoff-192012608.html?src=rss
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https://www.engadget.com/gaming/citizen-sleeper-2-asks-how-we-stay-human-in-a-hopeless-future-180050858.html?src=rss
https://www.engadget.com/gaming/modders-turn-doom-into-a-classic-art-gallery-133100725.html?src=rss