Dark Souls, Excel et le Mythe du Développeur-Sorcier : Quand le Tableur Tue le Dragon
Le monde du jeu vidéo regorge de mythes. On parle de codeurs prodiges, d’artistes numériques capables de faire surgir des mondes entiers de leurs machines, de chefs d’œuvre nés de nuits blanches et de cafés décaféinés. Mais saviez-vous que derrière l’univers impitoyable de Dark Souls, Elden Ring, et toute la mythologie FromSoftware, se cache un secret aussi inattendu qu’un rat dans les égouts d’Anor Londo ? Un secret qui pourrait bien vous faire éclater de rire : Excel. Oui, le tableur Microsoft, celui qui vous procure des sueurs froides à la vue d’un tableau croisé dynamique, a été le complice silencieux de la création de ces jeux réputés pour leur complexité et leur difficulté impitoyable.
Lance McDonald, développeur et hackeur reconnu pour ses exploits dans l’univers FromSoftware (notamment un patch 60 FPS pour Bloodborne), a lâché la bombe sur les réseaux sociaux : « Excel a été utilisé dans 75 % des jeux FromSoftware avant Elden Ring ». Une déclaration qui a suscité un tollé général, mêlant incrédulité et amusement. Comment un simple tableur, synonyme pour beaucoup de gestion administrative fastidieuse, pourrait-il servir à construire des mondes aussi vastes et complexes ?
La réponse réside dans l’ingéniosité des développeurs. Plutôt que de l’utiliser pour ses fonctions basiques, ils ont exploité la puissance insoupçonnée des formules Excel pour créer des outils de développement sur mesure. Imaginez : des cellules transformées en coordonnées pour la modélisation 3D, des formules complexes régissant le comportement des ennemis, la physique du jeu, et même des éléments de l’histoire. Le tableur devient un langage de programmation, un atelier d’alchimie numérique où les lignes et les colonnes tissent l’épopée des damnés.
L’utilisation d’Excel n’est pas une exception chez FromSoftware. Bien au contraire, elle illustre une réalité plus large : l’adaptation créative d’outils classiques pour des fins inattendues. De nombreux exemples le prouvent. On a vu des objets 3D animés directement dans Excel, des jeux entiers (comme une version de Fallout) construits à partir de feuilles de calcul, et des scripts de gameplay élaborés grâce à cette interface familière. L’aspect polyvalent d’Excel, sa capacité à gérer des ensembles de données complexes et à effectuer des calculs précis, en font un outil précieux dans les mains de développeurs inventifs.
Mais cette approche, aussi ingénieuse soit-elle, n’est pas sans conséquences. McDonald lui-même a pointé du doigt un bug amusant dans le premier Dark Souls, apparemment causé par un mauvais copié-collé dans un fichier Excel gargantuesque. Le résultat ? Des animations grotesques lorsqu’un ennemi est poignardé dans le dos, le transformant subitement en une sorte de momie dans un cercueil. Un bug qui, au lieu d’être une catastrophe, est devenu une anecdote savoureuse, une marque de fabrique de cette méthode de développement atypique.
L’utilisation d’Excel par FromSoftware, loin d’être une faiblesse, représente une stratégie de production audacieuse. Elle témoigne d’un esprit d’innovation et d’une maîtrise technique hors du commun. Imaginez l’étendue des connaissances nécessaires pour transformer un logiciel de comptabilité en un outil de création de mondes virtuels ! Cela souligne la créativité inhérente au développement de jeux vidéo, une capacité à contourner les obstacles et à utiliser n’importe quel moyen pour concrétiser une vision.
Pourtant, l’annonce de McDonald a créé un paradoxe. D’un côté, elle démystifie le processus de création de ces jeux considérés comme des chefs-d’œuvre, le ramenant à un outil banal. De l’autre, elle renforce leur aura en dévoilant une méthode de développement si particulière qu’elle devient presque légendaire. Le secret du succès de FromSoftware ne repose pas uniquement sur un talent artistique et technique indéniable, mais aussi sur un soupçon de génie pragmatique, une capacité à sublimer l’ordinaire pour créer l’extraordinaire. Le mythe du développeur-sorcier est ainsi réécrit, avec un tableur à la place de la baguette magique. Finalement, même le plus humble des logiciels peut servir à accomplir des prouesses insoupçonnées, à tuer des dragons numériques avec un simple copié-collé.
Cet article a été fait a partir de ces articles:
https://www.numerama.com/pop-culture/1879588-le-saviez-vous-les-jeux-dark-souls-ont-ete-crees-sur-excel.html
https://www.numerama.com/pop-culture/665953-ps5-tous-les-jeux-et-accessoires-pour-bien-debuter.html
https://www.numerama.com/pop-culture/1879434-elden-ring-nightreign-dit-adieu-a-une-fonctionnalite-tres-populaire.html
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