L’Oligarchie Scientifique : Harvard Contre-Attaque Trump, un Pari Risqué?
Le 15 avril 2025, une onde de choc a secoué le monde académique et scientifique : l’Université Harvard, institution emblématique de la connaissance et du pouvoir, s’est publiquement dressée contre les injonctions de l’administration Trump. Cette audace, bien que saluée par une frange importante de la communauté scientifique, expose l’université à des représailles potentiellement dévastatrices, notamment le gel de financements cruciaux pour la recherche.
L’administration Trump, fidèle à sa réputation de briseur de tabous, a accusé Harvard de violations des droits civils et d’antisémitisme, exigeant des changements radicaux dans ses politiques d’embauche et d’admission. Ces accusations, formulées dans une lettre incendiaire, ont été perçues par beaucoup comme une tentative flagrante d’ingérence politique dans l’autonomie universitaire, une ligne rouge que Harvard a refusé de franchir.
La réponse de Harvard, une missive cinglante adressée aux avocats de l’administration Trump, a rejeté catégoriquement les demandes, les qualifiant de dépassement inadmissible de l’autorité gouvernementale. Cette posture de défi a déclenché une tempête de réactions, allant de l’approbation enthousiaste à l’inquiétude palpable quant aux conséquences à venir.
Le gel des 2,2 milliards de dollars de financements fédéraux représente une menace existentielle pour de nombreux projets de recherche vitaux, en particulier dans les domaines de la santé publique et de la médecine. Les hôpitaux affiliés à Harvard, piliers de la recherche médicale et des soins aux patients, pourraient être les premières victimes de cette guerre idéologique. Jeremy Faust, professeur à la Harvard Medical School, a exprimé son enthousiasme quant à la prise de position de l’université, tout en révélant qu’il avait renoncé à soumettre des demandes de subventions fédérales après avoir constaté la censure idéologique au sein du Département de la Santé et des Services Sociaux (HHS).
George Church, figure éminente de la biologie synthétique à l’Institut Wyss, a également salué la fermeté de Harvard. Cette réaction n’est pas isolée. Des scientifiques d’autres institutions prestigieuses, comme Yale et Stanford, ont manifesté leur solidarité, soulignant l’importance de défendre la liberté académique, un pilier fondamental de la recherche scientifique et de l’innovation.
Cependant, derrière cette façade d’unité se cache une réalité plus complexe. Le financement de la recherche scientifique est un sujet intrinsèquement politique. L’argent public, canalisé par le biais de subventions gouvernementales, est souvent alloué en fonction de priorités politiques et idéologiques. L’administration Trump, connue pour son scepticisme à l’égard de la science et son penchant pour les politiques populistes, a clairement affiché sa volonté d’utiliser le financement de la recherche comme un outil de pression politique.
Cette confrontation entre Harvard et l’administration Trump soulève des questions fondamentales sur la relation entre la science, la politique et le pouvoir. L’autonomie des universités est-elle un rempart suffisant contre l’ingérence politique ? Les scientifiques peuvent-ils se permettre de prendre position publiquement sans risquer de compromettre leurs financements et leurs carrières ? La réponse à ces questions déterminera l’avenir de la recherche scientifique aux États-Unis et, potentiellement, dans le monde. La subversion, ici, réside dans la remise en question des structures de pouvoir et des présupposés idéologiques qui sous-tendent le financement de la science.
Cet article a été fait a partir de ces articles:
https://www.scientificamerican.com/article/harvards-stand-against-trump-interference-cheered-by-scientists-despite-risk/, https://www.scientificamerican.com/article/tech-use-associated-with-reduced-dementia-risk-in-older-adults/, https://www.scientificamerican.com/article/offshore-wind-power-poses-only-limited-risk-to-whales-government-watchdog/, https://www.scientificamerican.com/article/how-and-where-is-nuclear-waste-stored-in-the-u-s/, https://www.scientificamerican.com/article/poem-live-and-in-color/
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